Vous avez décroché votre premier emploi, bravo !
Et maintenant ? Comment naviguer dans le monde de l’entreprise ?
Voici 7 conseils pour que tout se passe pour le mieux.
Ce n’est pas grave si ce n’est pas votre job de rêve
Vous ne tomberez pas du premier coup sur le job de vos rêves, et c’est normal.
Votre première expérience est aussi l’occasion de mieux vous connaître.
Préférez-vous un métier qui vous laisse du temps libre, avec une stricte séparation entre sphère professionnelle et personnelle ? Un métier très prenant, qui vous permet de gagner beaucoup en échange de sacrifices ? Un métier créatif, qui mobilise votre cerveau même le week-end ?
Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse : c’est un choix personnel. C’est aussi un choix important, car savoir quelle vie vous souhaitez mener vous permettra de mieux naviguer parmi les opportunités et d’être plus clair vis-à-vis de vos recruteurs lors de vos entretiens.
Bien sûr, tout ne se déroulera pas comme prévu, mais puisqu’une carrière est un mélange de planification et de hasard, il est bon de ne pas tout laisser au hasard !
Comprenez la hiérarchie (celle affichée et celle réelle)
Une entreprise, c’est une structure sociale. Et il y a une hiérarchie.
Une hiérarchie, ce n’est pas forcément mauvais ou oppressif : imaginez une équipe de foot ou une brigade de cuisine sans coordination, ce serait l’échec immédiat.
Mais en entreprise, c’est souvent un peu plus compliqué. Il ne suffit pas de connaître les titres et les postes, il faut aussi saisir les relations informelles qui se jouent entre les personnes.
Obtenez une copie de l'organigramme de l'entreprise pour comprendre la structure officielle, mais cherchez aussi à comprendre l'organisation informelle. Parlez avec vos collègues pour découvrir qui détient le pouvoir réel, qui influence les décisions, et comment les choses se passent en coulisses.
Souvent, une branche d’activité très bénéficiaire ou en forte croissance, pèse dans les décisions de l’ensemble de l’entreprise en lieu et place des structures officielles. C’est ainsi et il faut composer avec. Et parfois, c'est pour le mieux !
En tant que jeune salarié, comprenez comment le soft power, c'est-à-dire le pouvoir informel basé sur les relations et l'influence, affecte votre travail. Développez votre intelligence relationnelle pour naviguer avec succès dans ces eaux troubles. Parfois, cela peut ressembler à un "Game of Thrones" de bureau, où les alliances comptent autant, voire plus, que les compétences.
Que les choses soient claires : vous n’êtes pas obligés de participer à la politique, ce n’est même pas souhaitable du tout lorsque vous débutez. En revanche, c’est votre devoir de chercher à comprendre ce qui se passe, sous peine d’être largué ou de faire de gros impairs.
Comprendre la hiérarchie, c’est aussi comprendre comment progresser.
Chaque entreprise a sa propre façon de faire progresser les employés. Dans certaines, comme les banques, le système est presque scolaire : les étapes sont clairement définies, il y a des notions de classes et de promotions.
Dans d'autres, c’est moins structuré. Vous devrez alors comprendre les mécanismes à l'œuvre pour planifier votre progression. Comme dans un jeu vidéo, il faut parfois débloquer des étapes et obtenir certaines réussites pour accéder à des postes…
Si toutefois vous souhaitez continuer dans cette entreprise !
Soyez agréable avec les autres
Cela vous paraît niais ?
Et pourtant, ne sous-estimez pas l’intérêt d'une attitude positive.
En début de carrière, vous n'avez pas nécessairement à accomplir un travail parfait, mais vous devez absolument être agréable dans votre environnement professionnel. Cela ne signifie pas que vous devez être excessivement poli mais plutôt que vous devez cultiver une attitude de curiosité, d'intérêt et de compréhension des besoins des autres, ce qui créera un environnement propice à la collaboration avec vous.
Avec une bonne attitude, on pensera à vous pour des projets intéressants, c’est certain. Et cela vous ouvrira des portes.
Votre attitude sera aussi un investissement sur l’avenir : plus tard, lorsque vous chercherez à changer d'emploi, vos relations passées seront ravies de vous recommander si vous avez laissé une bonne impression. Plutôt qu'une simple mention sur votre CV, vous pourrez ajouter une lettre de recommandation de l’un de vos supérieurs, qui aura beaucoup plus de poids.
Soyez curieux !
Vous êtes au début de votre vie professionnelle, et vous ne savez pas de quoi elle sera faite. Rares sont les personnes qui restent dans le même métier. Développez votre curiosité, ne restez pas dans votre bulle ! Allez voir les autres services, tissez des liens. La curiosité est un “soft skill” indispensable pour progresser, quel que soit le domaine.
N'ayez pas peur de poser des questions et d'en apprendre davantage sur les différentes facettes de l'entreprise. Par exemple, si vous travaillez dans le département marketing, prenez le temps d'apprendre comment fonctionnent la production ou les finances de l’entreprise. Cela sera utile à la fois à votre travail quotidien, mais vous permettra peut-être aussi d’apporter des idées nouvelles pour faciliter le travail entre services, voire de mettre en place des solutions novatrices à l’échelle de l’entreprise.
Cependant, attention aux excès ! S’il est bon de sociabiliser, il ne faut pas que cela se transforme en légèreté et en bavardage intempestif ! Faire sa place dans l’écosystème de l’entreprise, oui, passer son temps à la machine à café des autres étages, non !
Gérez votre temps
Un des plus gros changements lorsque l’on passe de la vie étudiante à la vie professionnelle concerne la gestion du temps. Vous n’avez plus de devoirs, plus de travail le soir et le week-end ! Mais les choses ne sont pas pour autant toutes roses…
Au quotidien, le multitâches peut sembler productif, mais il entraîne souvent une dispersion de l'attention, car le cerveau paye un coût d’entrée à chaque fois qu’il revient sur une tâche. Au lieu de cela, adoptez la stratégie du travail profond : une tâche unique allouée sur une période spécifique pendant laquelle vous avez peu de chances d’être dérangé. Aussi, ne négligez pas les pauses : elles sont utiles à votre productivité et votre créativité.
Enfin, apprenez à prioriser. Chaque jour ou chaque semaine, identifiez les trois tâches qui ont le plus de valeur pour votre travail et votre objectif global. Faites en sorte qu’elles soient réalisées. Le reste peut passer après.
Sachez toutefois que vous ne serez jamais 100% maître de votre agenda. Mais si vous débutez dans un poste, c’est paradoxalement là que vous aurez le plus de latitude… C’est ensuite que les choses se corsent ! Alors profitez de votre liberté d’organisation tant qu’elle existe.
Familiarisez-vous avec les charges et la gestion de budget
Encaisser ses premiers revenus issus du travail est une sensation grisante. Les virements entrants ne proviennent plus des poches de vos parents, mais des fruits de votre propre labeur.
Mais pour ne pas dilapider vos efforts, vous devez apprendre à gérer votre budget.
Dans des précédents articles, nous vous avons présenté plusieurs modèles de gestion de budget, dont le 50/30/20. Trouvez ce qui vous convient !
Mais en réalité, peu importe les chiffres. Vivre en dehors du foyer parental, c’est devoir assumer de nombreuses charges, que vous ne soupçonniez probablement pas : location, assurances, électricité, eau, abonnements, charges et abonnements diverses… Identifier ces charges et s’assurer de pouvoir les payer est déjà un grand pas.
N'oubliez pas d'inclure l'épargne dans votre budget. Épargner quand on est jeune, c’est d’abord s’assurer une sécurité financière, un matelas de sécurité qui évite de tomber dans le découvert.
Prenez cette habitude : ne dépensez jamais l’intégralité de votre salaire.
Certes, les premiers revenus ne vont pas tout de suite faire de grandes rivières, mais c’est l’habitude qui compte.
Vous ne faites pas qu’épargner : vous créez une habitude que vous conserverez plus tard, lorsque vos revenus seront plus élevés. Et cela a beaucoup plus de valeur que la centaine d’euros que vous mettez de côté dans l’immédiat. Nous avons détaillé le sujet dans notre article “Comment épargner quand on est jeune”.
Apprenez à gérer les placements financiers
Le Livret Jeune a sans aucun doute été une aubaine en tant que premier compte d'épargne, mais passé 25 ans et 1600 € d’épargne, il est temps de regarder au-delà.
Lorsque vous entrez sur le marché du travail, votre employeur peut vous proposer un Plan d'Épargne Entreprise (PEE), c’est une opportunité intéressante pour épargner de manière fiscalement avantageuse, surtout si vous avez un abondement (à chaque fois que vous versez, l’employeur complète votre versements, parfois à hauteur de 100%).
En dehors du cadre de l’entreprise, vous avez aussi intérêt à utiliser l’assurance-vie ou le Plan d'Épargne en Actions (PEA), qui vous permettront de préparer un achat immobilier par exemple. Ces produits deviennent avantageux s’ils ont une certaine ancienneté : vous avez donc intérêt à prendre date au plus tôt, même avec un montant symbolique. Notre guide de l’épargne vous expliquera tout !
Vous devrez aussi vous familiariser avec les notions de risque et de volatilité : les placements non garantis ont des niveaux de risques différents. Le risque n’est pas à fuir, puisqu’il est la contrepartie du rendement, mais vous devez trouver votre point de confort en évaluant à quel point vous êtes à l’aise avec les incertitudes.
Et si tout ceci n’est pas pour vous…
Vous traînez des pieds dès la deuxième semaine ?
Si vous pensez que le travail et vous, c’est comme l’eau et l’huile, essayez de devenir rentier grâce à l’épargne : cela devrait vous motiver !
