Yomoni : investissez mieux !

La douceur est invincible, si elle est véritable, sans grimace, ni comédie. (Marc-Aurèle)

Le mois de décembre est traditionnellement un mois associé à la douceur des moments familiaux et, sur les marchés financiers, statistiquement, un mois positif. Entre le traditionnel rallye de fin d’année que l’on attend chaque année avec impatience en se demandant néanmoins tous les ans s’il sera bien là, et la bien nommée trêve des confiseurs, période entre Noël et jour de l’an, tout porte toujours les investisseurs à espérer un mois agréable et doux.

Cette année, le rallye a été précoce puisqu’il a été déclenché par Jérôme Powell lors de la réunion de la FED  du 1er novembre et, comme l’écrivait Marc-Aurèle dans ses Pensées, « La douceur est invincible, si elle est véritable, sans grimace, ni comédie ». En décembre, les douceurs sont venues de Jérôme Powell et plus globalement des anticipations des membres du comité de politique monétaire. En effet, la publication du “dot plot”, graphique montrant de manière anonyme les prévisions d’évolution des taux directeurs des différents intervenants de la banque centrale, a montré un renforcement du changement de dynamique. Ainsi, la FED envisage désormais des baisses de taux de 75 points de base pour 2024, soit 25 points de base de plus qu’en septembre dernier.

Au niveau des données économiques en tant que telles, le PIB américain pour le troisième trimestre s’est finalement établi à 4,9%, légèrement en dessous des prévisions. Toutefois, la croissance reste solide et contraste fortement avec les prévisions de récession anticipées il y a un an pour 2023. Cependant, le rapport mensuel sur l’emploi s’est avéré plus solide que prévu, avec un taux de chômage à 3,7% contre 3,9% le mois précédent, et une augmentation de 0,4% du salaire horaire moyen contre 0,3% attendu. Enfin, l’indice PCE core annuel, indicateur clé des prix à la consommation des ménages surveillé par la FED, s’est établi à 3,2% en novembre sur une base annuelle, soit moins que les prévisions.

Dans ce contexte, les actions internationales ont continué sur leur lancée en progressant de 3,3% sur le mois. Les actions américaines en euros et les actions européennes ont toutes deux progressé de concert de 3,2% alors que le dollar a continué sa baisse en perdant 1,4% face à l’euro. Les marchés émergents restent quant à eux à la traine avec une performance ramenée en euro de 2,2% mais avec une forte disparité, les actions d’Amérique Latine progressant de 6,6% alors que les actions émergentes de la zone asiatique n’ont progressé que de 1,6%. Côté obligations, les obligations européennes ont profité de la baisse des taux observée sur les marchés et s’adjugent 3,3% sur le mois. Enfin, concernant les matières premières, le pétrole continue sa baisse avec une perte sur le mois d’un peu plus de 7% en euros.

En ce début d’année, nous conservons le même positionnement optimiste que celui que nous avions en fin d’année dernière. Ainsi, dans un profil équilibré, typiquement réparti à parts égales entre actions et obligations (50/50), nous maintenons un poids sur les actions à 55%. Nous conservons également notre préférence en faveur des actions américaines et également dans les actions du secteur des valeurs technologiques. En effet, nous pensons que les actions américaines devraient continuer à tirer leur épingle du jeu car l’économie reste solide et les consommateurs restent confiants, ce qui devrait maintenir l’activité. De plus, nous continuons à être positif sur les valeurs technologiques car l’appétence de tous reste forte sur les thèmes de l’intelligence artificielle. Enfin, dans un contexte où le consensus penche pour une croissance globalement plus faible pour 2024 avec des rentabilités moindres, ces entreprises ont le potentiel pour faire mieux et pourraient ainsi continuer leur bon parcours boursier. En ce qui concerne la partie obligataire, nous restons fidèles à notre positionnement et conservons une légère surpondération en obligations d’entreprises de bonne qualité avec une duration limitée dans le but de limiter les risques en cas de ralentissement plus marqué qu’attendu.


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