Yomoni : investissez mieux !

Les faire-part de naissances sont envoyés, le mobilier est installé dans la chambre, les biberons à préparer en catastrophe s’enchaînent tandis que le canapé du séjour est devenu le lieu de stockage des paquets de couches.

Depuis deux semaines, les jours et les nuits de Marie et Anthony sont bouleversés par l’arrivée de la petite Léa, beau bébé de 3,4 kg à la naissance.

Gageons qu’ils trouveront avec le temps une bonne organisation quotidienne… 

Mais pour éviter que la joyeuse pagaille ne se propage aux comptes bancaires, voici quelques conseils financiers à leur intention. 

Ils n’auront peut-être pas le temps de tout lire, alors nous espérons qu’ils vous serviront aussi le jour où vous serez jeunes parents !

⏱️ Épargnez tôt pour faire face aux frais d’un enfant

Vêtements, jouets, mobiliers, nourriture, éventuelle garde… Il est impossible de donner un budget type tant les coûts induits par un enfant dépendent de chaque foyer. 

Toutefois, l’INSEE estime les coûts nécessaires au premier enfant dans une fourchette démarrant à 500 € par mois et pouvant dépasser 2000 € par mois. D’autres sources statistiques évoquent une augmentation des coûts du foyer de 20 à 25 % (voir aussi notre article “Combien coûte un enfant”).

Marie et Anthony doivent donc s’apprêter à dépenser entre 6 000 et 24 000 € la première année. C’est beaucoup ? Certainement. Mais cela n’est pas tout. Ce montant ne concerne que les coûts directs, omettant les dépenses plus structurelles (voiture plus grande, changement de logement…). Et il omet aussi les conséquences du travail domestique supplémentaire : salaires perdus, moindre progression… c’est aussi un coût !

Dans cet océan de dépenses, Marie et Anthony peuvent se rassurer : le premier enfant est celui qui coûte le plus cher.

En effet, certains achats peuvent être réutilisés. Mais aussi parce que les parents, forts de leur expérience, ont tendance à faire de meilleurs achats pour le deuxième enfant, notamment en évitant les achats superflus. Les marques sont en effet très fortes pour culpabiliser les jeunes parents en les laissant penser que “si ce n’est pas assez cher, ce n’est pas assez bien”.

Notre conseil pour les premiers mois : commencez à créer une abondante épargne de précaution dès les premiers mois de grossesse. Ce matelas de sécurité, placé sur des livrets, peut être alimenté par vos revenus mensuels ou en arbitrant le capital d’autres placements comme l’assurance-vie. Anticipez ! Cela vous évitera, le moment voulu, de devoir sortir d’un placement prévu pour le long terme pas forcément au bon moment. Vous n’aurez pas envie de surveiller les niveaux des marchés financiers !

📢Demandez toutes les aides auxquelles vous avez droit

Les aides sont regroupés sont la bannière des PAJE : les prestations d’accueil du jeune enfant. Elles peuvent prendre différentes formes : versement unique avant ou après la naissance, virements mensuels, chèques destinés au mode de garde et à l’alimentation… La liste des aides est disponible sur le site du service public.

Pour Marie et Anthony, direction la CAF, la Caisse d’Allocations Familiales qui sera la meilleure conseillère car les conditions d’éligibilité aux aides peuvent différer, y compris selon les communes. 

Enfin, la demi-part fiscale contribuera à réduire, voire à annuler l’impôt sur le revenu. Notre jeune couple ne doit pas hésiter à moduler le montant de son prélèvement à la source. Cela permettra d’obtenir dès maintenant une moindre ponction sur leur salaire, plutôt que d’attendre la régularisation et le remboursement du trop-perçu par le fisc.

Notre conseil pour les aides : le non-recours aux aides est important, par méconnaissance ou complexité administrative. Renseignez-vous au maximum, et faites le point auprès de votre employeur, de votre mutuelle… pour connaître les dispositifs auxquels vous avez droit.

🧮Déterminez un budget, même rudimentaire

Lorsque notre couple aura une petite heure sans tumulte (ou, pourquoi pas, au travail entre midi et deux), il faudra réorganiser le budget du ménage.

Avec un cahier, un simple tableur ou une application dédiée, le principe reste le même : 

  • récupérer, sur base annuelle, le montant des revenus mensuels et des aides financières,
  • en utilisant les relevés bancaires, recenser toutes les dépenses des 12 derniers mois et les regrouper par catégories, en distinguant les dépenses incompressibles (logement, électricité, etc) et les dépenses discrétionnaires (vacances, alimentation…).

L’objectif sera de créer un budget mensuel dans lequel entrées et sorties seront équilibrées, avec idéalement une petite part pour l’épargne.

Et s’il est normal que d’importantes dépenses pèsent sur les premiers mois, la situation doit se stabiliser rapidement. Notre couple doit dès à présent éviter de vivre au-dessus de ses moyens car c’est une habitude dont il est difficile de se défaire.

Autrement dit, avec l’arrivée d’un enfant, il est logique d’épargner moins. Mais désépargner est dangereux à long terme et doit être évité. Il faut continuer à mettre de côté chaque mois, même une petite somme.

Le point positif ? Notre couple va avoir moins de sorties…  Avec un enfant, les loisirs coûteux deviennent naturellement moins fréquents ! Marie et Anthony, adeptes des petits week-ends romantiques dans des Relais Châteaux, ont déjà un poste d’économies tout trouvé.

Notre conseil : Il est normal d’être totalement dans le flou, surtout les premiers mois où vous ne connaissez pas l’ampleur réelle des dépenses. Mais un budget, même théorique et non respecté, est toujours meilleur qu’une absence de budget. Le simple fait de recenser les dépenses peut révéler des pistes d’économies immédiates. 

❌Évitez le Livret A pour votre enfant

La naissance d’un enfant transforme entièrement le rapport à l’argent. Il est normal de vouloir lui donner tout ce que l’on peut et de ne conserver que le strict nécessaire pour soi.

Cependant, avant de lui ouvrir un Livret A comme le font l’immense majorité des ménages, Marie et Anthony doivent garder quelques éléments en tête. 

Léa n’a pas l’usage d’un Livret A immédiatement. Pour l’instant, l’argent est plus utile que le patrimoine de ses parents, en tant qu’épargne de précaution ou en tant qu’investissement.

Et si le banquier offre une prime pour l’ouverture d’un Livret A à l’enfant ? Il n’est pas interdit d’accepter, surtout à l’heure où le couple a besoin d’argent. Mais inutile d’alimenter ce Livret. Le banquier fera la tête, mais c’est la vie…

✅ Privilégiez des placements ayant un potentiel de croissance

Le Livret A n’est pas idéal car il réplique plus ou moins l’inflation (plutôt moins), mais il n’assure pas la croissance du capital en termes réels. Autrement dit, l’argent placé ne fait pas réellement des petits. Il ne grandit pas.

Ce n’est pas le but du produit : le Livret est là pour sécuriser de l’épargne et la rendre disponible à tout moment. Mais Léa ne va pas retirer son épargne avant longtemps, donc elle n’a que faire de cet avantage.

Alors, si ce n’est pas sur un Livret A, comment Marie et Anthony doivent-ils placer les quelques milliers d’euros que leurs propres parents souhaitent leur offrir ? Et comment placer l’argent des anniversaires de l’enfant ?

Deux solutions. 

Dans la première, les parents encaissent l’argent et le placent sur un support à leur nom, tout en destinant ce placement aux dépenses liées à l’enfant. L’avantage : cet argent reste disponible pour tout autre projet, y compris en cas d’imprévu. Les règles sont alors les mêmes que pour tout projet à court, moyen ou long terme : raisonner par tiroirs et ajuster l’allocation selon sa tolérance pour le risque et l’horizon prévu.

Dans la deuxième solution, les parents ouvrent un placement au nom de l’enfant.

Parfois, ce n’est pas un choix : il peut arriver que des grand-parents (ou oncles, tantes, etc.) préfèrent donner directement l’argent à l’enfant plutôt qu’aux parents. Tout dépend des dynamiques familiales, quelquefois complexes.

⚖️
Point juridique : Vous devez distinguer l’épargne que vous constituez pour votre enfant de l’épargne au nom de l’enfant. Lorsque le placement est ouvert au nom de l’enfant, les parents n’ont pas le droit de retirer cet argent, à l’exception des revenus si l’enfant a moins de 16 ans (droit de jouissance légale).

Pour un enfant qui vient de naître, même si cela est contre-intuitif, l’allocation idéale doit se composer majoritairement d’actions. En effet, l’enfant a un atout de taille : le temps devant lui. Lorsqu’il s’agit de financer des études supérieures, l’horizon de 18 ans est l’occasion idéale pour aller sur des placements plus dynamiques, au meilleur potentiel à long terme.

Dans quelle enveloppe détenir ces actions ? 

Le PEA n’est pas accessible aux mineurs, il faut donc opter pour une assurance-vie ou un compte-titre ordinaire. L’assurance-vie Yomoni Kids est par exemple destinée aux mineurs.

Bien entendu, il est impossible de sélectionner les actions qui seront performantes au cours des prochaines décennies. Le plus efficace, le plus simple et le moins coûteux, c’est d’investir sur des ETF indiciels. Ils répliquent des indices boursiers dont la composition change au fil du temps, garantissant une exposition sur les plus grandes entreprises à tout moment, y compris en 2050 !

🗒️On résume ?

Marie et Anthony sont débordés, alors voici l’essentiel

Ils doivent viser 5 points pour leurs finances : 

  • Constituer une épargne de précaution pour la première année
  • Faire le point sur les aides auxquelles ils ont droit
  • Créer un budget (même rudimentaire, c’est mieux que rien) pour les années à venir
  • Déterminer par qui seront détenus les placements de l’enfant
  • Placer à long terme, majoritairement en actions sur un profil dynamique

Il sera évidemment impossible de tout faire parfaitement, mais ainsi va la vie !

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